Vous connaissez le Bab Sang? C’est un restaurant coréen récemment ouvert à Sillery, et récemment fermé. Cause de la fermeture : harcèlement, menaces et insultes. Les qualités culinaires n’ont rien à voir. Les propriétaires du restaurant ne parlent pas français et selon eux, la pénurie de main-d’œuvre les a forcés à embaucher des travailleurs qui ne parlent pas français. Selon Bruno Marchand, la loi est pourtant claire, le français est la langue du travail au Québec (et à Québec); il juge donc cette situation inacceptable. Il n’en fallait pas plus pour que des individus condamnent ces restaurateurs et les jettent hors de notre société.
Et voici que dans le quartier Saint-Sacrement, un groupe d’illuminés anonymes se donne comme mission écologiste de dégonfler les pneus de VUS, afin de contrer la crise climatique.
Autrefois, l’Église catholique mettait à l’index tous les ouvrages qui leur déplaisaient. Des gens bien pensants censuraient les livres, la radio, la télévision et les journaux. Condamnant en bloc les artistes, les créateurs et tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Heureusement, les Québécois, comme toutes les sociétés modernes se sont débarrassées de ces méthodes pernicieuses et destructrices! C’est ainsi que les sociétés, avec tous leurs défauts, sont devenues de plus en plus tolérantes et bienveillantes.
Alors, que se passe-t-il? Qui sont ces gens qui s’embrigadent dans des dogmes intolérants? Comment en sont-ils arrivés à croire qu’il soit permis de faire des menaces ou du vandalisme? C’est une chose de refuser d’être client d’un commerce qui n’offre pas de service en français, c’en est une autre de le harceler et d’insulter les propriétaires. Promouvoir les gestes écologiques est louable et même important. Mais ça ne donne pas le droit d’imposer ses idées avec des actes de vandalisme ou d’intimidation.
Il est peut-être temps de s’arrêter et de réfléchir tous ensemble à des gestes constructifs et positifs. Il en existe et je me propose d’en présenter dans ces pages.